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Assistante dentaire de niveau 2 : qu’est-ce qui va changer pour les chirurgiens-dentistes ?

Qu’est-ce que le nouveau métier d’assistant dentaire de niveau 2 ?

Le 19 janvier 2023, une étape importante a été franchie dans la reconnaissance du rôle de l’Assistant dentaire de niveau 2 (AD2). La loi, défendue par Stéphanie Rist, députée du groupe Renaissance, a été validée à la fois par l’Assemblée nationale et par la Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle.

Cette évolution législative officialise la création du métier d’assistant en médecine bucco-dentaire de niveau 2, dans le cadre de la loi visant à améliorer l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé. Cette reconnaissance juridique confirme ainsi l’importance grandissante du rôle des assistants dentaires de niveau 2.


Quels actes pourront pratiquer les AD2 ?

Les assistants dentaires de niveau 2 auront un champ d’intervention élargi par rapport à celui des assistants dentaires de niveau 1. Ils pourront réaliser diverses tâches, notamment les actes suivants :

  • Des actes d’imagerie à visée diagnostique ;
  • Des actes prophylactiques ;
  • Des actes orthodontiques ;
  • Des soins post-chirurgicaux.

Ces attributions seront définies plus précisément par décret en Conseil d’État, après consultation des Académies nationales dentaires et de médecine.

Il est important de souligner que les assistants dentaires de niveau 2 devront exercer sous la responsabilité du chirurgien-dentiste titulaire et dans le respect des règles établies par la profession. De plus, le nombre d’assistants dentaires de niveau 2 dans un même cabinet ne pourra pas dépasser le nombre de chirurgiens-dentistes ou de médecins exerçant dans le domaine de la chirurgie dentaire.

Quelle formation pour ce nouveau métier ?

La formation envisagée serait d’une durée de deux ans, aboutissant à une qualification de niveau bac+2, une élévation significative par rapport à la qualification actuelle équivalente à un niveau bac. Le financement de cette formation serait pris en charge par les employeurs à travers une cotisation spécifique au secteur dentaire.

À partir de quelle date pourra-t-on engager un AD2 ?

Pour concrétiser cette avancée, des décrets d’application doivent être élaborés, ce qui nécessite une collaboration étroite entre le ministère de la Santé et les représentants de la profession. Ce processus devrait s’étendre jusqu’à la fin de l’année 2025. Par conséquent, les premiers étudiants pourraient entamer leur formation au plus tôt en 2026, le temps nécessaire à la mise en place des programmes de formation et à l’obtention des diplômes étant également à prendre en considération.

Quels sont les changements ?


Du côté des patients

Les bénéfices pour les patients sont multiples. Les évolutions à venir devraient améliorer considérablement l’accessibilité aux soins dentaires. En effet, avec la possibilité pour les AD2 d’accomplir certaines tâches sans la présence directe du praticien, les rendez-vous devraient être plus faciles à obtenir et le parcours de soins devrait être plus fluide. Cette délégation des responsabilités administratives devrait permettre une meilleure prise en charge des patients tout au long de leur traitement, les dentistes pouvant se concentrer davantage sur leur expertise clinique, chirurgicale et sur la prévention.

 

Quels avantages de l’AD2 pour vous, chirurgien-dentiste ?

L’approbation de la proposition de loi par l’Assemblée nationale est accueillie favorablement par la communauté des chirurgiens-dentistes. Cette décision représente une avancée significative, offrant la perspective d’alléger votre charge de travail et d’améliorer l’accès aux soins bucco-dentaires, souvent entravée par des procédures longues et complexes.

En attendant la mise en œuvre opérationnelle des premiers AD2, il faudra faire preuve de patience. Durant cette période d’attente précédant le déploiement de la formation, il est bénéfique de promouvoir et de démocratiser cette nouvelle profession au sein du domaine dentaire.

Les problématiques qui se posent

Le projet est cependant confronté à des obstacles, notamment une certaine opposition des services ministériels, ce qui risque de restreindre la portée de la formation et, par conséquent, de limiter les tâches déléguées aux assistants de niveau 2. Cette situation pourrait entraîner une profession aux compétences restreintes, se limitant à des tâches telles que la réalisation de radiographies panoramiques.

Pour terminer, le développement du rôle des assistants dentaires de niveau 2 va grandement contribuer à améliorer l’accessibilité aux soins. Cette reconnaissance légale souligne l’importance croissante de ces professionnels qualifiés, ce qui se traduit par une meilleure prise en charge des patients. Il faudra encore attendre quelques années avant de voir ce nouveau métier dans nos salles de soins.

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